Les phonèmes au potager
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Exposition au musée d'art et d'archéologie de Périgord - Périgueux
5 novembre 2005- 2 février 2006
"Causerie donnant libre cours à ce que vous allez voir,
peut-être entendre,
et dont vous n'avez pas encore idée.
Les femmes comme les hommes, cherchent, chacun dans son latin, de quoi nourrir leur esprit et alimenter leurs rêves. On ne sait pas quel gai sabir immémorial sustente leur imaginaire, mais celui-ci leur tient d'antre projectif, de dure-mère caverneuse où les faits et gestes prennent forme par la pensée, parés comme pour parcourir, en pas de deux, le paradis perdu.
Le dessein énigmatique du langage a besoin de pieds, d'yeux et de mains ancrés sur terre et aussi garder le cap sur l'infini nébuleux de la combinatoire alphabétique.
Le sens et le son immanents à toute chose peuvent trouver, comme ici, à s'incorporer, à matérialiser des étants donnés ou des états-drames en phrases "briquolées" ou en frises acoustiques coulées à l'échelle de l'être évoquant les chaises oblongues ou alanguies de l'existence humaine.
De toutes les manières, comme le prétend Nietzsche: " l'art nous sert à ne pas sombrer dans la vérité". Accueillons donc du mieux que nous pouvons, en notre musée d'art et d'archéologie, la proposition sensible de Marie-Laure Bourgeois et Vincent Bécheau qui se présente comme une invitation à ce petit jeu qui consiste à répondre à toutes les questions que la pratique nous pose, par l'affirmative."
Xavier Darcos
Maire de Périgueux, Ambassadeur de France auprès de l'O.C.D.E.
¿ Charabia ?
Nous avons la faculté de communiquer entre nous et d’exprimer notre pensée au moyen de signes vocaux -phonèmes-, de paroles, d'écriture, de symboles, de formes artistiques ou de gestes exécutés avec une certaine aisance et efficacité.
La méthode appartient proprement à chacun de nous, à un designer, à un artiste, à un genre, à une époque.
Avec un charabia, les signes s’écartent d'un l’usage ou de l’ordre commun, du bon sens, du goût ou de la raison. Néanmoins, il n'a pas peur de se manifester.
On en découvre. On en invente. On en rencontre par hasard. On en surprend. On le sent insolite, parce qu’on ne le renferme pas en soi. On ne le saisit pas.
L'intelligibilité d'un phonème, d'une phrase se révèle indissociable de leur usage dans un contexte donné. Le propos prend ainsi "sa signification particulière lorsqu'on l'emploie". Acception prise.
MLVB 20/10/05
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Spirit - Bordeaux
11-27 novembre 2004
Dans le cadre de Novart, Spirit, maison d'édition de meubles et objets présente:
les Bécheau-Bourgeois, Phonèmes, terres cuites mises en musique par Eddie Ladoire
Françoise Bousquet, Champs!, luminaires , Today, tables d'appoint et Iye, présentoirs muraux
Marie Garnier, Flux, vases en verre et métal et Strate, pièces uniques en biscuit
Pietro Seminelli, Robe Miao, pièce unique et panneaux en tissu plié et laqué
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Centre JP Labrègue - St Yrieix
20 mars - 1 mai 2004
"Quand on dit de quelque chose “’il est design”, on veut généralement dire qu’il est moderne, en opposition à rustique ou ancien. On veut aussi dire qu’il est fonctionnel, ou tout du moins qu’il a une esthétique fonctionnelle. Le design est à la base une activité commerciale au service de l’industrie.
Pour les Bécheau-Bourgeois, architectes dplg installés depuis 20 ans dans le Périgord, et exerçant leur métier comme designers, le design n’est pas seulement cette quête d’images modernes et pratiques des objets pour vendre plus.
Il est difficile de cajoler l’obésité de notre hémisphère repu.
Leur toile vierge c’est notre quotidien. Leur design se tourne vers des propositions de vie: agir sur ce quotidien ... par des objets porteurs de convivialité ... par un questionnement sur la disponibilité croissante des populations ... par une recherche d’alternatives à la concentration des outils de production dans de moins en moins de main, un monolithisme étiolant.
A St Yrieix, les B+B montrent une expérience menée avec une entreprise périgourdine qui fabrique des tuiles et des carreaux en terre cuite depuis des décennies.
Confronter des cultures différentes, valoriser un savoir-faire, questionner la modernité de la terre, matière recyclable et non polluante, tels étaient les enjeux.
Alors, la bande de terre, sortie abruptement de la matrice de la machine à fabriquer les carreaux, est coupée, courbée et contre courbée, Elle s’affranchit du carré, mouvements, instantanés, mises en postures libres et souples.
Elle reste brute ... avec économie et détachement .
il faut toujours garder un petit coin d’inconfort,
plutôt que s’assoupir dans du satisfaisant (*)
La bande de terre devient réceptacles.
L’objet n’est plus signe social. Il est témoin d’une conscience.
et si la nourriture était gratuite, au même titre
que l’air que nous respirons
se mettent-ils à rêver."
Anne Pol, journaliste
Juillet 2003
(*) H. Michaux “Poteaux d’angle”
Les musiciens invités
Le jeu (exercice de style) consiste à donner un sens aux phrases de phonèmes.
Chaque musicien, avec sa lecture des formes, son appréhension des sons, sa culture et ses
affinités en fait alors une interprétation.
Chacun (d)écrit une histoire, charge d’affect, donne du relief, du rythme, met du silence ?
Et invente une langue imaginaire: le “salsais”, le “vibrati”, le “simon’ou”, le “poïésol” ... ?
A l'occasion de cette exposition, trois musiciens/compositeurs, Benjamin Hertz, Doj et Robert Rudolf ont présenté leur interprétation.
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AEA Agence d'Ergonomie Appliquée - Bergerac
2003
Point. Deux points. Point virgule. Point d'interrogation. Point d'exclamation. Point de suspension ... Le mot "point" a cinquante sept acceptions (dans le Littré).
Les phonèmes ponctuent les meubles de rangement. Ils marquent des intervalles et rythment l'espace du bureau. Ils viennent parfois ponctuer un rendez-vous lorsqu'ils descendent du meuble, munis de quelques dossiers sélectionnés, pour se poser sur le bureau.
"Aux frontières (en amont) de la qualité, de la fonctionnalité et du design, se situe une démarche, un outil de la conception : l’ergonomie. La réflexion du créateur démarre d’une interrogation, véhicule un concept et aboutit à un objet ou à un process . L’acte de création procède d’une logique, d’un certain « bon sens » qui, raisonné, ordonné, axé sur le besoin humain, fait appel peu ou prou à cette discipline.
Au cœur des projets d’entreprise, l’ergonomie prend en compte le facteur humain et explore des univers parallèles et complémentaires: ceux du partage des idées, des points de vue, des expériences pour mieux appréhender les paramètres tels que temps, espaces, fonctions… Cette approche des échanges et des complémentarités dans le travail a amené l’Agence d’Ergonomie Appliquée (AEA) à se rapprocher des designers B+B, afin de créer un ensemble bureautique représentatif de son activité de conseil.
Le mobilier-objet est, par définition, inerte. Mais il trouve tout son sens, son supplément d’âme, du fait de cette alliance d’idées et de logiques des concepteurs. Il devient alors représentatif du dynamisme et de la créativité de l’entreprise. Il s’anime et signe un esprit de modernité.
L’esthétique est fait de rationalité, la fonction répond au besoin. L’objet renvoie alors à une image très positive du métier, valorisant les hommes et leur savoir-faire, leur « savoir-penser ».
B+B et l’AEA, créateurs de fonctionnalités et de mieux-être en entreprise."
Philippe Chambost
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Machinus liber terra est un morceau créé à partir de deux sources sonores.
La première provient d'enregistrements effectués dans les Ateliers Latisse. Le son des machines à travailler le bois est donc très présent.
La deuxième provient de la résonnance des phonèmes en terre. La diversité et la profondeur des sons produits par ceux ci sont tels qu'il n'y a nul besoin d'effets ou d'arrangements sonores quelconques. (On se souvient de l'importance du son de la terre pour juger de la qualité de sa cuisson).
Ce sont donc autour de ces deux sources sonores, une provenant du bois et l'autre de la terre que le morceau s'articule. En effet, tout comme le travail de Vincent et Marie-Laure, leurs recherches et ma composition sont composées en deux parties: une sur les phonèmes en terre (exposés à Bergerac dans la salle Jules Ferry) et une sur les phonèmes en bois (exposés dans les ateliers Latisse)
durée: 13.58 format: aiff
felix
Association "Les Compagnons du Pont" Passage du Cube rouge 24700 St géraud des corps
lescompagnonsdupont_arobase_yahoo.fr
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Machinus: latinus de machine... enfin, je ne sais pas trop... mais c'est certain, il y a un lien avec les machines et engins divers des ateliers latisse qui font beaucoup de bruit!
Liber: Chez les végétaux, la sève circule à travers différent vaisseaux de différents organes suivant sa composition. En effet, on appele sève brute la solution de sels minéraux qui, absorbée par les radicelles (poils absorbants situés sur les racines), remonte par l'aubier ( partie du tronc) dans des vaisseaux appelés xylèmes. Puis, après de multiples actions telle la photosynthèse au niveau des feuilles, la sève, maintenant chargée en acides aminés et en sucre, est appelée sève élaborée. Celle-ci redescend maintenant pour alimenter toute la plante de ses nouveaux composés, dans des vaisseaux (phloèmes) situés juste sous l'écorce dans une zone appelée Liber. Certes, les phonèmes ne sont pas fabriqués exclusivement avec le liber de l'arbre...
Pour tout savoir, vous pouvez aller sur http://www.tela-botanica.org/page:debuter_en_botanique
Terra: eh bien, référence à "terre" évidemment, mais je trouvais mieux "Machinus Liber Terra" que "Machine Liber-Terre". Cette terre est la couche superficielle du globe (ou terre) qui fournit, comme on a vu précédemment, les sels minéraux pour la croissance des plantes. Cette terre permet également à Marie-Laure et Vincent de réaliser des phonèmes (en argile, terre très chargée en végétaux dégradés)
Sans terre, pas de liber et pas de liber, sans terre: les deux sont donc étroitement liés
Bientôt, vous verrez, des phonèmes en bois pousseront sur des phonèmes en terre (eux mêmes composés de phonèmes en bois dégradés)! C'est la magie de la nature!
Félix
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Dans le cadre de la manifestation "Open eyes- Open doors" (festival Novart 2004), Eddie Ladoire a mis en place une installation sonore à la Galerie Spirit. Les sons émis par les phonèmes - lorsque les visiteurs jouent avec - sont retransmis en instantané dans la salle , transformée selon les programmations du musicien
Eddie Ladoire est musicien et membre fondateur de ma-asso.
Ma association, sise à Bordeaux, a pour but de promouvoir les arts électroniques et leurs déclinaisons et, plus précisément : - de fédérer des compétences artistiques et techniques afin de faciliter la réalisation de projets multimédia. - de promouvoir et de favoriser l’entraide d’artistes et concepteurs indépendants travaillant sur les nouvelles technologies (NTIC). - de participer à des échanges artistiques internationaux.
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Né à Reims en 1971, Benjamin Hertz obtient un diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon en 1991 tout en poursuivant parallèlement sa formation musicale aux CNR de Reims puis de Lyon. Il suit d’autre part les enseignements de Jean Schwartz et Emmanuel Nunes pour la composition, de Betsy Jolas pour l’analyse, et de Philippe Cambreling pour la direction d’orchestre. Benjamin Hertz est producteur à Radio France (Vivace).
Musiques acousmatiques :
Benjamin Hertz a été joué notamment au Festival Aujourd’hui Musiques de Perpignan, au Festival Rhénan de Cologne, au Festival Futura, ainsi qu’à la Maison de Radio France à Paris dans le cadre du cycle acousmatique Son-Mu (INA-GRM). En 1997, il a fondé et animé, avec Nathalie Clouet et Oscar Strasnoy, «le K barré qu’on sert chaud» (cabaret concert show), rendez-vous mensuel de cabaret contemporain au Tango, à Paris. Il poursuit l’expérience l’année suivante avec Marc Tamet aux Instants Chavirés à Montreuil avec le café-concert Dzoïng.
Il a écrit des musiques de scène pour des artistes tels que Marc Tamet (La Loutre) ; Jean-Pascal Gilly, pour une commande d’Odile Duboc ; Georges M’Boussi, pour "L’Etat honteux" au Festival de Bruxelles en 1997-1998; Pierre Gramont pour "Le Vent, la Pluie et la Princesse" en 1998-1999; Jacques Rebotier «Merci Douglas, Bonsoir» en 2001 et «De l’omme» en 2006.
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Doj participe à l'aventure des "Compagnons du Pont". Il est géomètre à Périgueux.
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Robert Rudolf, (1963) né à Bratislava. Après l'étude de la composition au Conservatoire et à l’Académie des arts dramatiques de Bratislava, il continue ses éudes à Paris . Les classes de composition de Yoshihisha Taïra, de Michel Zbar et les conseils de François-Bernard Mache ont influencé son développement artistique. C’est au Studio Expérimental de la Radio slovaque qu’il entre pour la première fois en contact avec la musique électroacoustique. De 1985 à 1989, il poursuit ses études de composition à Paris à l’Ecole normale de musique de Paris et la musique électroacoustique au CNR de Boulogne-Billancourt. Son travail récent est inspiré par la musique électroacoustique live et l'utilisation du pédalophone. Il participe à des concerts et à des workshops de musique contemporaine en tant que compositeur et organisateur. Robert Rudolf est producteur à Radio France (Vivace)
Oeuvres récentes:
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Les Phonèmes ont vu le jour grâce à la collaboration étroite de ART ET SOL, son savoir-faire et son sens de l'innovation, et les designers Marie-Laure BOURGEOIS et Vincent BECHEAU. ART et SOL est une entreprise installée au Fleix, en Dordogne, en France. Elle conçoit, fabrique et distribue des carreaux de terre cuite sur un site accueillant cette activité depuis la nuit des temps. De la tommette émaillée selon votre palette à des dalles 600 X 600 pour restaurer un sol existant. Depuis 2002, les "PHONEMES" sont réalisés sur ce site, avec ses acteurs : à chaque phonème, au nombre de vingt, correspond un moule en aluminium; dans l'un d'eux, on dispose une bande de terre sortie de l'extrudeuse, avant que celle-ci ne soit coupée au carré pour faire un carreau; enfin, après séchage, ils sont cuits.
Contact : contact_arobase_art_tiret_et_tiret_sol_point_fr
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Nés de la rencontre fortuite d'un ingénieur Art et Métier, Jacques LARCHEY, et d'un menuisier, Jean-Yves LEGRAND, Les Ateliers LATISSE, avec maintenant un effectif de 35 personnes conçoivent, réalisent et montent in-situ des aménagements extérieurs et des équipements de jardinerie. Leurs secteurs d'activités sont les pontons, platelages, terrasses, pergolas, ombrières, bancs, dans des essences de bois naturellement imputrescibles tels que le séquoia, le cèdre, et l'acacia (essence choisie pour les Phonèmes).
Implantés en Dordogne à coté de Bergerac, Les Ateliers LATISSE s'étendent sur un site de 3 hectares, dont 5000 m_ couverts, comprenant un bâtiment d’usinage, un bâtiment de montage, un bâtiment de peinture et un bâtiment de stockage. Les Ateliers LATISSE travaillent sur toute la France et commencent à travailler à l'export (Espagne, Portugal). On leur doit , notamment, l'aménagement du square du musée de Cluny à Paris (75), l'aménagement d’un parc botanique à Carmaux (81), la création d’un jardin contemporain au manoir de Bigeard à coté de Louviers (27).
La recherche et le développement occupent une place important dans l'entreprise, toujours en quête de solutions innovantes, dans une logique de développement durable, ce qui en fait un lieu fort de part son ouverture sur l'extérieur, dialogue avec la création. Les Phonèmes présentés à la Biennale de St Etienne ont été mis au point, avec divers "éprouvettes" et un prototype "échelle 1", puis réalisés dans les Ateliers LATISSE, en étroite collaboration avec nous-même.
Contact :
latisse_arobase_wanadoo_point_fr
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La collection de mobilier urbain "Temps" - borne/tabouret, banc, banc avec dossier, poubelle -, conçue pour la ville de Bruges (33) en 1994, est éditée par Square
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Les éclairages publics "Climat" conçus pour la ville de Bruges en 1994 sont édités par Eclatec
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